De l'art d'être seul en scène
par Manuel Piolat Soleymat
La production théâtrale "connaît actuellement une crise économique", affirme Guillaume Hasson. "Par conséquent, on privilégie de plus en plus la légéreté des modes de représentation." Prenant acte de cette évolution, le directeur artistique des Théâtrales Charles Dullin a décidé de dédier une journée de ce festival au monologue. Car la crise économique qu'il stigmatise est pour lui "porteuse d'une forme de richesse". Une richesse artistique qui s'exprime à travers des voix et des corps solitaires, voix et corps oeuvrant à faire naître, sans compagnon de jeu, toute l'ampleur d'un imaginaire, toute la profondeur d'un monde de théâtre. C'est cette présence particulière que Danièle Sallenave perçoit chez Marie-Catherine Conti, comédienne pour laquelle elle a écrit Quand même.
"Dans la voix de cette femme seule en scène, d'autres voix résonnent, et des personnages invisibles surgissent -- mémoire du théâtre, souvenirs de lenfance, images du père", explique l'écrivaine. A travers les confessions d'une comédienne, Quand même envisage le théâtre comme "la condition d'une survie de l'intime, de l'imaginaire de chacun de nous". C'est d'ailleurs, d'une certaine façon, le chemin commun que rejoignent tous les monologues programmés...
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